Catégorie : Bancs d’essais

Audia Flight Three S

Banc d’essai réalisé par Haute-fidélité Magazine.

Le constructeur italien vient de commercialiser ce nouvel amplificateur intégré, plus puissant que l’Audit Flight Three « tout court ».  Le nouveau venu s’appuie sur une conception sans compromis…

Audia Flight Three S – Haute Musicalité

Le constructeur italien vient de commercialiser ce nouvel amplificateur intégré, plus puissant que l’Audit Flight Three « tout court ».  Le nouveau venu s’appuie sur une conception sans compromis. Cet amplificateur intégré a subi quelques améliorations depuis son prédécesseur. Ainsi, le Three S s’orne d’une façade retravaillée, de même que le châssis. Et surtout, sa puissance passe de 75 W par canal sous 8 ohms à 100 W.

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Un intégré évolutif

L’audia Flight Three propose quatre entrées lignes analogiques asymétriques, une cinquième entrée fonctionnant sur mode symétrique, en XLR. nous l’avons testé en version à six entrées, puisque notre modèle, comme vous l’avez sans doute remarqué, est équipé d’une entrée USB type B, indiquant la présence d’un DAC. En option, Audia Flight propose un préamplificateur phono pour cellules à aimants mobiles et bobines mobiles. Le routine audio dispose d’une sortie asymétrique d’enregistrement et d’une entrée de monitoring.

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Double mono !

Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons une structure en double mono dans un Audia Flight, comme sur le modèle One, par exemple. La séparation des canaux gauche et droite intervient dès les cinq secondaires du transformateur torique de 576 VA. Le constructeur va très loin en alimentant les sections de puissance indépendamment des étages de préamplification. Un genre de double-mono intégral, pourrait-on dire. Chaque amplificateur mono dispose donc d’un pont de diodes de puissance et d’un découplage de 36 000 μF en deux Rubycon. L’amplificateur stéréo bénéficie donc d’un découplage de 72 000 μF. Les préamplificateurs tirent leur énergie d’enroulements indépendants du transformateur torique. Chaque canal intègre son pont de diodes, son de 2 X 3 300  μF (toujours de chez Rubycon). LEs régulations de tension privilégient les montages à ballast dans cette section. On remarque la présence de résistance de fort calibre et de 1% de tolérance, ainsi que des condensateurs Wima au polypropylène. Les drivers des étages de puissance font appel à la technologie Mos-Fet (IRF9640 / IRF640), suivis d’un push-pull de transistors bipolaires par canal MJL3281A, le tout monté sur un dissipateur thermique à ailettes. Une bande de velours amortit leurs vibrations potentielles. Les sorties emploient des câbles de forte section (la torsade noire sur la photo).

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Un excellent DAC

La carte du convertisseur est alimentée par des secondaires indépendants, puis le courant est redressé et filtré (6 000 μF en tout) avant d’attaquer cinq régulateurs : trois de 5 V pour les circuits numériques : l’interface USB Amanero (la même que dans le DAC Metronome Technologie), le DAC et SRC, et deux autres forant une alimentation symétrique pour l’amplification de sortie de haute qualité, un LM49720 alimenté en ± 12 V. En sortie USB Amanero, le signal est traité par un chargeur de fréquence d’échantillonnage 192 kHz/24 bits Analog Devices AD1895A, suivi d’un convertisseur Cirrus logic CS4398. Fort de cet équipement très complet et performant sur le papier, voyants si, à présent, l’Audit Flight Three S comble les attentes …

 

 

Fabrication et écoute

Construction : Le design sorb et discret de l’Audia Flight Three S s’agrémente d’une ergonomie conviviale, avec l’afficheur bien lisible, joliment placé dan la courbe de la façade. Le coffret à la superbe finition est suffisament épais pour procurer une bonne rigidité à l’ensemble. L’amplificateur repose sur des pieds amortis de tores de caoutchouc de synthèse.

Composants : Le constructeur italien a choisi des éléments de haute qualité, tant dans les composants actifs, tels que les transistors et les amplificateurs opérationnels, que pour les condensateurs et les résistances de haute précision, surdimensionnées et à couche métal.

Grave : Le registre grave est tendu, particulièrement vivant et détaillé, sans limite audible dans l’extrême grave. La pureté des timbres du bas du spectre a de quoi contenter les plus exigeants pour le suivi remarquable de cette bande spectrale.

Médium : On retrouve ici l’une des contantes de la marque italienne : le piqué très réaliste du médium, une finesse enviable dans sa définition et le naturel de la restitution qui ne manque ni d’ouverture, ni de profondeur, les voix masculines et féminise s’expriment avec un réalisme saisissant : on retrouve l’authenticité des timbres, et cela s’avère flagrant lorsqu’on ale souvenir de sessions en studio.

Aigu : L’aigu file très haut et fait preuve, là encore, d’un réalisme et d’une définition sans reproche, tant en exploitation des entrées analogiques que du convertisseur numérique de haute qualité. On distingue sans peine les différences du contenu harmonique des cymbales, jamais faciles à restituer correctement. D’autres part, la richesse des timbres sur les instruments à cordes pincées comme la guitare folk Martin du bluesman Ted Hawkins la font reconnaître immédiatement aux oreilles exercées, c’est dire la qualité de définition de l’Audit Flight Three S.

Dynamique : Autre marque de fabrique de chez Audia Flyght, le suivi dynamique à toute épreuve. cet amplificateur intégré ne se laisse jamais dominer par la musique. en effet, il a la faculté de respecter en temps réel les moindres écarts de niveaux, grâce à une réserve de puissance très confortable. Cet intégré n’est pas du genre à s’essouffler momentanément à la suite d »un forte soudain, comme dans la version orchestrale de Tableaux d’une exposition de Moussorgski, adapté par Maurice Ravel.

Attaque de note : La réserve de puissance évoquée dan ce qui précède profite tout aussi agréablement aux attaques de notes, bien définies, franches et brèves sur les sons percussifs mais aussi sur tout instrument demandant une énergie instantanée considérable pour être restitués avec réalisme. Le stick Chapman à douze cordes de Pascal Gutman en est une belle illustration, d’autant que sa tessiture très large s’accompagne d’un très riche contenu harmonique restitué sans simplification par l’Audia Flight Three S, décidément très respectueux de la musique.

Scène sonore : Evoquer la scène sonore retranscrite par cet amplificateur intégré parait moins intéressant que d’aborder les ambiances, toutes différentes, présentes dan les plages musicales jouées à l’occasion de ces tests d’écoute. En effet, L’Audia se montre extrêmement scrupuleux dans la restitution, tout en relief et en nuances, de la musique, que la stéréophonie s’exprime en trois dimensions dans une prise de son microphonique d’un concert de musique classique, ou qu’elle soit reconstituée en studio.

Transparence : L’Audia Flight Three S excelle dans tous les domaines, grâce à sa musicalité de très haute volée, respectant les moindres nuances des timbres, de l’enveloppe dynamique dans laquelle les attaques sont comprises et respecte aussi les ambiances, présentant un savant équilibre entre précision et aération. La transparence ne dépare pas des autres tests complémentaires et interdépendants : l’Audit met tout en œuvre pour donner le meilleur à la restitution musicale.

Qualité/prix : Á l’examen de la longue liste d’améliorations techniques, tant dans la structure générale que dans le choix des composants, on constate que cette démarche très aboutie porte ses fruits dan le domaine de la musicalité sans compromis de cet amplificateur, ce qui justifie son prix tout en plaçant dans u créneau de compétitivité dans lequel il a une belle carte à jouer et peut se mesurer à pléthore de concurrents bien plus onéreux.

 

Verdict

Nous parlons rarement de chef-d’œuvre dans les pages de votre magazine favori, parce qu’il fait mériter cette qualification … Elle s’est imposée, tant la musicalité sans compromis fait merveille, sur tous les styles de musiques et en toutes circonstances, que l’on exploite les entrées analogiques ou le DAC à entrée USB, d’une grande transparence. L’Audia Flight Three S est l’un des meilleurs amplificateurs intégrés du moment, n’ayons pas peu des mots !

Banc d’essai réalisé par Philippe David, pour le magazine Haute Fidélité : mars 2015

Caractéristiques techniques

HEADA

Banc d’essai réalisé par Stereo Prestige.

Grâce à l’impulsion de l’importateur français Musikae, les produits de la marque japonaise Aurorasound sont arrivés en France. Conçus par Monsieur Shinobu Karaki, passionné de musique et de son, ces électroniques sont construites autour de schémas originaux d’une grande intelligence. L’amplificateur pour casque Heada en est un exemple typique.

Living Voice IBX-RW

Banc d’essais réalisé par Haute-fidélité Magazine

Le déballage des RW ne laisse planer aucun doute, il s’agit bien de colonnes Living Voice avec leur finition et leur présentation caractéristiques en tous points identiques à celles de la R2. Sauf un, le bornier arrière double délaisse le matériau plastique pour le métal plaqué de la série Platinum de WBT. Il y a fort à parier que ce choix ne soit pas simplement dicté par un souci esthétique, mais bel et bien pour l’apport qualitatif qu’il introduit à l’écoute.

Banc d’essais réalisé par Haute-fidélité Magazine

Le déballage des RW ne laisse planer aucun doute, il s’agit bien de colonnes Living Voice avec leur finition et leur présentation caractéristiques en tous points identiques à celles de la R2. Sauf un, le bornier arrière double délaisse le matériau plastique pour le métal plaqué de la série Platinum de WBT. Il y a fort à parier que ce choix ne soit pas simplement dicté par un souci esthétique, mais bel et bien pour l’apport qualitatif qu’il introduit à l’écoute.

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Living Voice IBX-R2

Banc d’essais réalisé par Haute-fidélité Magazine

C’est au cours du dernier salon Haute Fidélité que nous avons rencontré l’importateur français de Living Voice. Encore mal connue en France, cette société britannique conçoit et réalise des enceintes acoustiques depuis plus de vingt ans avec la seule et unique obsession de s’approcher au plus près du son original. Avec des recettes technologiques qui pourront surprendre…

Banc d’essais réalisé par Haute-fidélité Magazine

C’est au cours du dernier salon Haute Fidélité que nous avons rencontré l’importateur français de Living Voice. Encore mal connue en France, cette société britannique conçoit et réalise des enceintes acoustiques depuis plus de vingt ans avec la seule et unique obsession de s’approcher au plus près du son original. Avec des recettes technologiques qui pourront surprendre…

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Moca Ulysse

Banc d’essais réalisé par Stereo Prestige

« Nous avons pu découvrir avec un grand plaisir d’écoute les modèles David (voir BE n°30 Décembre 2008) et le système Goliath (n°32). Venant compléter ces modèles, la nouvelle colonne Ulysse reprend le coaxial de 13 cm de la David plus un 13 cm grave pour soutenir avec rapidité tout le secteur en dessous de 100 Hz avec une belle arti- culation entre les différentes hauteurs de notes graves. »

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Eera Tentation

Banc d’essais réalisé par Haute-fidélité Magazine

Fort du succès de sa ligne de lecteurs de CD, le français Eera a récemment procédé à une refonte  de sa gamme. C’est l’occasion pour nous d’essayer le nouveau modèle le plus évolué, baptisé Tentation.

Fort du succès de sa ligne de lecteurs de CD, le français Eera a récemment procédé à une refonte  de sa gamme. C’est l’occasion pour nous d’essayer le nouveau modèle le plus évolué, baptisé Tentation.

En quelques années, Eera est parvenu à prouver le bien-fondé de ses recherches concernant la lecture des disques CD, avec un très beau succès international de sa gamme de lecteurs, soigneusement déclinée en différents modèles. Ces modèles bénéficient d’une gradation logique de leurs performances, via la mécanique de lecture et les circuits électroniques utilisés. Pour ce qui est des apparences, la nouvelle série de lecteurs ne présente pas de grandes différences. La première bonne nouvelle concerne le nom des appareils. Les appellations DL.5, DL1, DL1.5 et DL2 deviennent secondaires, chaque appareil bénéficiant maintenant d’un nom plus facilement mémorisable, soit, du plus simple au plus sophistiqué :

Initial, Classic 1, Essentiel, Integral et Tentation. On note au passage l’apparition d’une référence supplémentaire qui, compte tenu du tarif affiché, n’est autre que le modèle haut de gamme Tentation testé ici.
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PRESENTATION SANS CHANGEMENT

Le premier contact avec l’appareil est un peu décevant : en ce qui concerne l’esthétique, rien n’est changé. Certes, les lecteurs Eera sont beaux, bien fabriqués, mais on aurait bien aimé constater déjà de visu quelques différences. Consulté sur ce point, le constructeur nous a répondu : « C’est bien une remarque de journaliste ! Tous les mélomanes qui, jusqu’à présent, nous ont fait confiance, louent au contraire la compacité, la discrétion et la facilité d’utilisation de nos appareils. Nous n’avions donc a priori aucune raison de changer quoi que ce soit dans la présentation, qui a fait ses preuves. » Nous avons alors fait remarquer que, compte tenu de l’augmentation du prix – et d’une concurrence, à ce niveau, toujours plus pressante – le Tentation aurait peut-être pu bénéficier d’une esthétique  différente. Réponse logique d’Eera : « En fait, nous considérons plutôt que c’est le plus petit modèle, l’Initial, qui profite de la finition haut de gamme d’un Integral ou de ce Tentation, et pas l’inverse ! » Dont acte. Rappelons d’ailleurs que la plaque de méthacrylate utilisée pour la façade est réellement de toute beauté : rien à voir avec le matériau synthétique utilisé sur des appareils standard. Pour s’en convaincre, il suffit d’ailleurs de constater qu’elle attire bien moins la poussière (traitement de surface spécial ?), et qu’elle est assez nettement moins sensible aux rayures. D’autre part, nous avons noté l’apparition d’une nouvelle télécommande, avec coque partiellement en aluminium. Elle nous semble aussi plus pratique que l’ancien modèle choisi par Eera. Pour le reste, donc, pas de modification sensible. On retrouve le tiroir central et la série des cinq touches chromées, surmontées de l’afficheur aux indications bleutées très lisibles. A l’arrière, le Tentation propose une double sortie analogique asymétrique (prises RCA plaquées or spécialement fabriquées pour Eera) et symétrique, ainsi qu’une sortie numérique directe pour câble coaxial, classique. Bien évidemment, le câble secteur est déconnectable, dont interchangeable. Un mot aussi pour marquer notre appréciation du petit sachet de lavande présent d’origine dans le carton de l’appareil. On n’est pas constructeur provençal pour rien…
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UNE TECHNIQUE ENCORE PEAUFINEE

A force d’améliorer encore et encore leurs lecteurs de CD, les concepteurs d’Eera doivent en rêver la nuit ! Tout commence avec le lecteur Philips d’origine CDM 12Pro, soigneusement modifié. Eera précise que ces mécaniques ne sont pas livrées assemblées par Philips. La première étape consiste donc à effectuer un tri initial parmi tous les modèles ; ils sont ensuite réservés, selon les performances et la qualité constatées, à chaque modèle de la gamme. Vous aurez compris que seuls les modèles parfaits atterrissent à l’intérieur du châssis d’un Tentation. On retrouve ensuite le système d’entraînement Gyropoint développé par Eera. Nous en avons déjà beaucoup parlé dans nos colonnes ; d’un point de vue pratique, rappelons qu’il utilise notamment une grosse plaque usinée de manière très précise, tandis que le pivot de rotation du disque repose sur une bille en carbure de tungstène spécialement fabriquée pour cet usage par Eera.
Le logiciel de pilotage de cette mécanique a aussi été entièrement retravaillé par Eera, le but final étant non seulement d’éliminer toutes les vibrations parasites, mais aussi de garantir une rotation du disque et une lecture de ses informations la plus parfaite possible. Ici, il n’est plus question de compter sur les corrections d’erreur pour recréer le signal numérique avant conversion. Les convertisseurs N/A sont des modèles Cirrus Logic de dernière génération, également triés sur le volet. Si les étages de sortie sont bien pilotés par des amplificateurs opérationnels Burr-Brown, ils sont en fait réalisés de manière analogique, à partir de transistors Motorola conçus dans les années 1980, pour des applications audio exclusivement haut de gamme ! Vous vous en doutez, ils ont été spécialement choisis par Eera après de nombreuses écoutes comparatives de différents modèles. La conception est entièrement symétrique, et il y a bien six amplificateurs indépendants fonctionnant en pure classe A pour chaque sortie, chaque alternance des sorties symétriques bénéficiant bien de son propre amplificateur. Eera est d’autre part très fier de certifier que strictement aucun condensateur n’est utilisé pour enlever d’éventuelles composantes de courant continu après le chip de conversion. Les condensateurs que vous voyez sur le circuit sont réservés aux fonctions de contrôle et de pilotage de la mécanique, pas au circuit du signal audio.
Enfin, l’alimentation « re-fabrique » son propre courant, comme c’est maintenant la règle sur les maillons haut de gamme, via un étage spécifique fonctionnant en classe A, avec des transistors symétriques complémentaires. On le voit donc, la conception de ce nouveau modèle Tentation repose sur une double philosophie : d’une part, réunir absolument toutes les techniques développées et validées par Eera, celles qui donnent les meilleurs résultats aux mesures comme à l’écoute. Deuxièmement, après tri soigneux de tous les composants critiques, utiliser systématiquement les meilleurs exemplaires. Les autres composants sont ensuite réservés, si l’on peut dire, aux modèles moins sophistiqués et moins coûteux de la gamme (sachant tout de même que certains éléments sont purement et simplement éliminés, si leurs spécifications s’éloignent par trop de celles désirées par Eera).

ECOUTE

Timbres : Remarque préliminaire : de par sa générosité, le Tentation nécessite d’être mis sous tension quelques heures avant son écoute, puis de bénéficier d’un certain rodage pour offrir toute la fluidité dont il est capable. De même, le respect de la phase secteur, et le choix d’un excellent cordon d’alimentation lui permettront de s’exprimer totalement. Moyennant quoi, vous allez tout d’abord découvrir une richesse de timbres exceptionnelle, surtout pour un lecteur de CD. Sur certains disques, on a même l’impression de découvrir une ligne de basses que l’on n’entendait pas auparavant. Pourtant, cela ne se traduit jamais par une quelconque outrance, ou une interprétation colorée du message musical. L’aigu monte très haut, mais sans trace d’agressivité ou de dureté, comme c’est le cas sur certains lecteurs d’entrée de gamme (ou des lecteurs de DVD en lecture de CD audio) qui se targuent de bénéficier d’une bande passante subjective très étendue. Ici, cette impression s’accompagne d’une sensation permanente d’aération, sans qu’aucune zone du spectre sonore ne paraisse soit bouchée, soit au contraire constamment mise en avant de manière artificielle. C’est donc toujours clair, net et précis !
 
Dynamique : La dynamique est incontestablement, pour nous, le point le plus étonnant de ce lecteur. Non seulement l’appareil reproduit réellement les écarts de niveau présents sur les disques, mais il n’a pas son pareil, non plus, pour suivre les lignes mélodiques les plus endiablées, tout en démêlant parfaitement les rythmes les plus complexes ou les plus enchevêtrés. Là aussi, nous avons envie de dire que c’est toujours clair et net. Mais il ne s’agit pas pour autant d’une reproduction trop carrée, voire simpliste. Au contraire, on se surprend réellement, à plusieurs reprises, à retrouver cette sensation de dynamique vraie si plaisante en lecture de disques vinyle, sans qu’on ne parvienne jamais à en expliquer réellement les raisons, et à en analyser les composantes. En tout cas, et pour reprendre une expression chère à nos confrères britanniques, le Tentation fait partie de ces appareils qui vous donnent envie en permanence de taper du pied ou de battre la mesure avec les mains…
 
Scène sonore : Sorte de corollaire supplémentaire aux remarques précédentes, le Tentation nous a fait découvrir, sur certains disques, un élément peu ou mal reproduit sur d’autres lecteurs : il s’agit tout simplement de la réverbération, de la « respiration » des salles. Bien sûr, quand il s’agit d’un tripatouillage effectué lors de l’enregistrement, cela peut confiner au ridicule. Mais, sur les meilleurs CD (nous vous conseillons dans ce domaine, par exemple, les enregistrements réalisés par Philippe Muller – Studio Passavant), il se met à régner dans la pièce d’écoute, comme par magie, une sorte de pesanteur de l’air qui vous transporte littéralement dans le lieu d’enregistrement, et parvient à faire passer l’acoustique de la salle d’écoute au second plan. Ce fut particulièrement sensible, notamment, avec les enceintes Verity Audio Parsifal, qui semblent par ailleurs raffoler de cette caractéristique de respect des ambiances ! En tout cas, cela permet vraiment de très grands moments d’écoute.
 
Transparence : Il n’est pas question ici de transparence, voire même de « raffinement » au sens de caractéristique sonore volontairement exacerbée. Le lecteur Eera Tentation cherche surtout à tirer toutes les informations réellement présentes sur les disques, sans volonté de détourage, de mise en avant de certaines d’entre elles plus particulièrement que d’autres. Mais il n’y a pas non plus de rondeur ou de sensation de manque de définition, bien au contraire. A la limite, ce sont les câbles de liaison choisis, ou bien sûr les électroniques associées qui donneront l’impression de transparence plus ou moins exacerbée. Enfin, nous avons – logiquement – préféré la liaison symétrique à la liaison asymétrique (avec câbles de même origine, bien sûr), pour un sentiment de plus grand « silence » entre les notes.

VERDICT

Autant vous le dire tout de suite, nous étions un peu dubitatifs lors de la prise en main de cet appareil. Certes, les lecteurs de CD Eera sont réputés – et nous l’avons constaté et écrit à plusieurs reprises dans nos colonnes. Mais Eera semblait avoir mis ici la barre tarifaire très haut, pour une présentation et des prétentions sonores très similaires au modèle haut de gamme précédent. Nous sommes donc heureux de constater que ces diables de concepteurs marseillais sont parvenus à faire encore mieux. La dynamique – point fort des appareils de la marque – est toujours aussi surprenante et agréable, mais, sur la Tentation, on a l’impression qu’elle gagne encore en « sérénité », vis-à-vis des timbres et de l’image sonore reproduits.
Ainsi, lentement mais sûrement, le disque CD continue de se rapprocher du vinyle dans ce que les audiophiles et mélomanes admirent toujours en lui, tout en y ajoutant les apports positifs indéniables du stockage et de la lecture numérique. En ce sens, le lecteur Eera Tentation devient donc bien une vraie référence haut de gamme, avec un prix, alors, pas si élevé que cela…
 

FICHE TECHNIQUE
Origine : France
Prix : 7 190 euros
Dimensions : 43 x 8 x 32 cm
Poids : 15 kg

Sorties : 
Symétrique et asymétrique, numérique S/PDIF

Réponse en fréquence :
5 – 24 000 Hz ± 0, 025 dB
Rapport signal/bruit : 120 dB
Séparation des canaux : 115 dB
Niveau sortie analogique : 2,8 V